Distribution spatiale de la population au Luxembourg : de l'échelle infra-communale à la structure urbaine

À l’échelle communale, malgré une croissance démographique très forte (+25.7%), les grands équilibres de la distribution spatiale de la population restent similaires durant la période intercensitaire. Les pôles les plus importants attirent un volume de population plus élevé, et la capitale encore davantage. En zoomant sur une grille régulière d’1km², les densités augmentent généralement partout. Des différentiels de croissance existent cependant, notamment au sein de l’ensemble urbanisé du sud du pays. Suivant la catégorisation en 7 degrés d’urbanisation (OCDE appliquée au km²), l’agglomération de Luxembourg-Ville progresse vers le nord et l’ouest et des polarités urbaines émergent tout autour. À une échelle plus fine encore, les noyaux d’habitat démontrent l’importance majeure (27% de la population) de la continuité urbaine formée à partir de Luxembourg-Ville, et mettent en évidence des densités locales ortes (noyau d’Esch-sur-Alzette ou de plus petits noyaux au Kirchberg et à Belval). Dans l’ensemble, l’analyse révèle que la croissance est d’abord un processus d’agglomération et de densification accompagné d’une extension centrifuge proche des centres existants. Malgré la forte croissance de la population, l’analyse suggère qu’un étalement urbain trop dispersé semble évité.