Neuromythes et croyances stéréotypées du Haut Potentiel Intellectuel : défis interdisciplinaires de la neuroéducation

Cette thèse de doctorat en Sciences de l’ éducation a porté sur les neuromythes, de fausses croyances sur le cerveau, dans l’apprentissage, ainsi que sur les stéréotypes en lien avec le Haut Potentiel Intellectuel (HPI). Ces deux thèmes centraux ont été abordés sous l’angle de la neuroéducation pour mieux cerner les défis de l’éducation à un niveau scolaire et universitaire, notamment dans l’éducation médicale. Ceci a été rendu possible grâce aux passerelles interdisciplinaires propres à la neuroéducation. Précisément, ce travail doctoral s’est bâti autour de trois axes principaux : 1) l’identification, 2) l’anticipation et 3) la prévention.
Ce premier axe s’est matérialisé par l’élaboration d’un outil psychométrique actuel et raccourci en français, la WAIS-IV, pour estimer le Quotient Intellectuel des adultes HPI (manuscrit 1). L’identification s’est poursuivie avec le ciblage de fausses croyances et de stéréotypes en lien avec le HPI, ainsi que l’évaluation des neuromythes classiques au sein de la communauté éducative luxembourgeoise (manuscrit 2). Cet axe n°1 a également pris la forme d’une analyse des vecteurs de création des neuromythes (manuscrit 3) et d’un recensement des différents risques de santé publique, tels que la stigmatisation populationnelle et la désinformation, y compris dans l’éducation médicale (manuscrits 4 à 8).
Grâce à cette approche identificationnelle réalisée, ce projet de recherches doctorales a pu ensuite s’articuler autour des deux autres axes : 2) l’anticipation et 3) la prévention. Concrètement, tous ces manuscrits ont permis d’apporter des éléments tangibles pour éviter la stigmatisation des individus HPI, pour poursuivre la lutte contre les idées stéréotypées et les neuromythes dans l’éducation. L’interdisciplinarité, incarnée par la neuroéducation, apparaît comme étant l’un des garde-fous contre la désinformation. Pour finir, les réflexions amorcées par ce travail, appuient la nécessité de s’appuyer sur les faits et de proposer une éducation fondée sur des preuves (EFP) pour continuer d’améliorer l’apprentissage, l’enseignement et plus largement la formation.