[en] Depuis une trentaine d’années, les musées visent un élargissement de leur public : ils attendent plus de visiteurs (en nombre) et des visiteurs plus variés (en termes d’origines socio-culturelles) (Caillet, 1996). Le musée s’ouvre ainsi aux familles et à ce qu’on appelle habituellement le grand public. Dès lors, il ne lui suffit plus d’étudier et montrer des collections ; il faut aussi communiquer avec les publics et favoriser leur accès (cognitif, émotionnel, etc.) aux objets.
Comment ce changement progressif affecte-t-il le travail de mise en exposition des vestiges et savoirs archéologiques ? Comment les archéologues considèrent-ils le travail de médiation ? Comment se font les éventuels compromis entre les acteurs d’une exposition (archéologue, scénographe, guide, etc.) ? Enfin, quels effets ces compromis ont-ils sur
l’exposition ?
Pour répondre à ces questions, nous examinerons d’abord les difficultés relatives à la médiation de l’archéologie, puis le contexte actuel du montage d’une exposition d’archéologie. Ensuite, à partir d’une étude des représentations de la médiation et des publics auprès de professionnels de l’archéologie, nous comparerons les points de vue d’archéologues et de spécialistes de la médiation de l’archéologie, concernant le travail de médiation de leur science puis la façon dont ces représentations agissent sur
le travail de mise en exposition.
Disciplines :
Communication & mass media
Author, co-author :
SCHALL, Céline ; University of Luxembourg > Faculty of Language and Literature, Humanities, Arts and Education (FLSHASE) > Identités, Politiques, Sociétés, Espaces (IPSE)
External co-authors :
no
Language :
French
Title :
La médiation : un mal nécessaire pour les archéologues ?