La gouvernementalité de l’espace des camps de réfugiés palestiniens et des quartiers informels à Amman : apports théoriques et limites

Cet article présente un cadre conceptuel s’inspirant de méthodes et d’outils d’analyse développés par Michel Foucault. Il propose d’entrevoir les camps et les quartiers informels comme des technologies spatiales de gestion des populations, mises en place et gérées par différentes autorités. Cet article met également en avant la possibilité de discerner un dispositif d’aménagement urbain de ces technologies spatiales. Après avoir passé en revue quelques apports théoriques et également montré leurs limites, je préciserai ma position par rapport à l’étude des rationalités de gestion et d’aménagement des camps de réfugiés palestiniens et des quartiers informels dans le contexte jordanien. Ces technologies spatiales de gestion des populations visent avant tout à instaurer et maintenir une différence par rapport au reste du territoire. Une des dimensions principales de cette « différence » réside dans le maintien d’un « provisoire qui dure ».