[en] À une époque où l’industrie du tourisme est plus que florissante, l’auteur de cet ouvrage juge opportun de se pencher sur les origines du voyage en Europe, sur le Grand Tour constituant sa matrice pédagogique et culturelle (de Montaigne à Gracq), et notamment sur l’Italie comme étape obligée, à la fois familière par son patrimoine et insolite par ses mœurs. Le voyage à l’étranger mène à la confrontation avec d’autres us et coutumes et suscite chez le sujet itinérant une rupture de l’habitude, un ébranlement identitaire, voire un « devenir-autre ». Se dégage en outre une équation entre voyager et lire car une même déprise affecte ces expériences respectives : le voyageur/lecteur doit larguer les amarres pour « partir ». L’ouvrage pose en fin de parcours la question du dépaysement à l’époque du tourisme de masse. L’ailleurs et l’altérité sont-ils abrogés par l’ubiquité virtuelle et les flux globalisants ? Il semblerait toutefois que certaines pratiques inspirées par une épistémologie ambulante visent à réhabiliter l’égarement comme jouissance et instrument de connaissance. De sorte que l’auteur gage qu’il y aura toujours des recoins propices au dépaysement.
Disciplines :
Literature
Author, co-author :
ROELENS, Nathalie ; University of Luxembourg > Faculty of Language and Literature, Humanities, Arts and Education (FLSHASE) > Identités, Politiques, Sociétés, Espaces (IPSE)