Reference : « [I]l faut chercher sa force dans la célébrité ». Figurations et reconfigurations de...
Parts of books : Contribution to collective works
Arts & humanities : Literature
http://hdl.handle.net/10993/48922
« [I]l faut chercher sa force dans la célébrité ». Figurations et reconfigurations de la force au féminin dans l’œuvre de Germaine de Staël
French
Saintes, Laetitia mailto [University of Luxembourg > Faculty of Humanities, Education and Social Sciences (FHSE) > Department of Humanities (DHUM) >]
2022
La force des femmes hier et aujourd'hui
Ferry, Ariane
Provini, Sandra
Pouyaud, Stéphane
Trotot, Caroline
Presses universitaires de Rouen
Genre à lire et à penser
Yes
Rouen
France
[fr] Figure pionnière de la pensée libérale et de la théorie littéraire, Germaine de Staël peine à cacher ses réticences envers un pouvoir consulaire dont elle pressent les penchants autoritaristes. Cela lui vaut, en 1803, un exil à quarante lieues de Paris – au grand dam de l’écrivaine, confondue face à « cette inconcevable rigueur contre une femme qui a peut-être quelque force dans l’esprit, mais beaucoup de faiblesse dans le caractère ». Cette formule montre bien, dans l’espace intime par essence qu’est la correspondance, la tension à l’œuvre chez Staël entre la force et la faiblesse assignées au féminin selon les circonstances.
À la force de l’esprit s’oppose en effet la force de Napoléon, « puissant des puissants » dont le pouvoir « dissipe, non le sentiment, mais la résistance. » Or Staël peut opposer à cette force capable de « l’anéantir » un pouvoir inaliénable, jusque dans l’exil : celui de la « vraie pensée », qui « est de l’âme et de la force ». C’est qu’il y a « une force dans le vrai qui est tout à fait indestructible », lorsque Napoléon « n’[a] que la toute-puissance pour asile ». Ce refuge de la pensée doit beaucoup à la renommée qui lui permet de rayonner : « Quand on ne peut plus trouver son repos dans l’obscurité, il faut chercher sa force dans la célébrité. » C’est précisément cette réflexion sur la façon dont le je staëlien réinvente et se réapproprie la force que nous entendons mener à la lumière de l’œuvre de l’écrivaine.
Researchers
http://hdl.handle.net/10993/48922

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