Reference : Le concept russe de « guerre nouvelle génération » du Général Gerasimov : quelle expl... |
Reports : Expert report | |||
Law, criminology & political science : Political science, public administration & international relations | |||
Security, Reliability and Trust | |||
http://hdl.handle.net/10993/47137 | |||
Le concept russe de « guerre nouvelle génération » du Général Gerasimov : quelle exploitation pour l’armée de Terre ? | |
French | |
[en] Russian concept of "new generation of war" : what use for the french army? | |
Fouillet, Thibault ![]() | |
Dec-2019 | |
Ministère des Armées | |
45 | |
Paris | |
France | |
[en] Future of war ; Defense doctrine ; Russia | |
[fr] A l’instar du moteur ayant permis de rétablir le mouvement en 1940 après la paralysie opérée
par le feu en 1914, la doctrine russe formulée autour du document cadre de 2014 et des discours du Général Gerasimov permet en s’adaptant à la donne sociologique et technologique contemporaine de rétablir une liberté d’action et de conduire avec succès une bataille malgré la menace du feu nucléaire, permettant une atteinte rapide des buts de guerre (tout en prévenant l’escalade). Cette doctrine de guerre nouvelle génération fondée en réaction à la guerre hybride américaine et intériorisant les grandes tendances d’évolutions capacitaires, constitue une énième mutation de la guerre par fondation d’une stratégie intégrale dont l’originalité repose sur un emploi coordonné de moyens de toute nature (civils, techniques) et pour les moyens militaires, sur un appareil conventionnel modernisé et infovalorisé. Les modalités opérationnelles qui en découlent recouvrent alors quatre domaines : L’intégration multi-domaines pour la réalisation de frappes en profondeur dans l’ensemble de l’épaisseur du système ennemi (au sens large), notamment par un usage d’opérations couplées (actions non-linéaires/actions conventionnelles) ; La fondation d’une architecture C4ISR complète permettant de basculer du combat collaboratif aux opérations collaboratives dans la profondeur ; Le retour de la menace d’ADM tactiques et le développement d’une capacité de dissuasion conventionnelle par acquisition de moyens à « efficience nucléaire » ; La centralité des capacités robotiques et notamment leur massification tactique pour produire des effets de saturation à faibles coûts. Ainsi, est mis en exergue un modèle d’opérations privilégiant les actions coordonnées sur l’ensemble des capacités ennemis (population, économie, structures civiles) en usant de la totalité des fonctions disponibles (champs immatériels de désinformation, cyber, proxies, etc. et également champs matériels de frappes en profondeur) pour produire des effets tactiques et opérationnels suffisant pour paralyser la capacité de réaction ennemie. Modèle qui n’est que partiellement compatible avec la conception française de la guerre, puisque faisant fi du respect du droit international et ne prenant pas en compte le cas d’opérations défensives. Par conséquent les enseignements que l’adT peut tirer de la doctrine russe, aussi bien en offensive qu’en défensive, sont centrés sur les voies et moyens d’une action coordonnée de l’ensemble des domaines de la lutte dans le cadre d’opérations dans la profondeur et ce sur l’ensemble du spectre des engagements ; des OPEX à la haute intensité. | |
Ministère des Armées | |
Observatoire Armée de Terre 2035 | |
Direction Générale des Relations Internationales et de la Stratégie - DGRIS | |
Researchers ; Professionals ; Students ; General public | |
http://hdl.handle.net/10993/47137 |
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