[fr] L’œuvre de Hans Kelsen est cet effort moderne d’inspiration kantienne, de fondation d’une science du droit. En effet, Kelsen reprend l’idée fondatrice de la Critique de la raison pure, selon laquelle l’entendement humain serait strictement limité à la connaissance empirique. Il en déduit alors l’illégitimité de tout droit naturel et se sépare ainsi de Kant : pour Kelsen, la raison pratique humaine ne peut pas légitimement établir la liberté comme principe moral. Ce qui est en fait refusé par Kelsen, c’est la possibilité d’une articulation entre nature et liberté. Le juriste adresse donc deux arguments principaux contre la philosophie pratique kantienne : celui de paralogisme, et celui de la vacuité de l’impératif catégorique.
Cette lecture par Kelsen de Kant permet de montrer à la fois les limites de l’héritage kantien dans l’œuvre du juriste, mais aussi, d’expliciter les limites de l’interprétation kelsénienne, du texte kantien.
Disciplines :
Philosophie & éthique
Auteur, co-auteur :
LEFORT, Elisabeth ; University of Luxembourg > Faculty of Language and Literature, Humanities, Arts and Education (FLSHASE) > Identités, Politiques, Sociétés, Espaces (IPSE)
Co-auteurs externes :
no
Langue du document :
Français
Titre :
Kelsen, lecteur de Kant : un héritage ambivalent
Titre traduit :
[en] Kelsen, Reader of Kant: an Ambiguous Heritage
Date de publication/diffusion :
septembre 2015
Nom de la manifestation :
12th International Kant Congress: “Nature and Freedom”