![]() ![]() Freyermuth, Sylvie ![]() in Freyermuth, Sylvie; Mistreanu, Diana (Eds.) Explorations cognitivistes de la théorie te la fiction littéraires (2023) Dans de remarquables travaux consacrés à l’œuvre complète d’Andreï Makine / Gabriel Osmonde (2019)1 qui l’ont, entre autres, amenée à forger le concept inédit de transbiographie dans une approche ... [more ▼] Dans de remarquables travaux consacrés à l’œuvre complète d’Andreï Makine / Gabriel Osmonde (2019)1 qui l’ont, entre autres, amenée à forger le concept inédit de transbiographie dans une approche cognitive de la littérature, Diana Mistreanu montre de manière convaincante l’influence déterminante que peut avoir un trauma vécu par un auteur sur le processus de sa propre écriture. Il m’est apparu nettement qu’un parallèle pouvait être établi entre ce qui fonde l’œuvre d’Andreï Makine / Gabriel Osmonde et ce qui homogénéise celle de Jean Rouaud, lui aussi victime d’un profond trauma qui ne cesse de s’actualiser sous forme d’avatars, au cours de trente années d’écriture. D’un point de vue générique, les deux premiers cycles de création littéraire roualdienne sont inclassables : ils ne sont ni autobiographiques, ni autofictionnels, quoiqu’ils donnent à voir des indices qui permettraient de rattacher les textes de la période 1990-2010 à ces deux catégories. Ils faut attendre 2014 et le volume 3 de La Vie poétique pour voir apparaître le terme autobiographie dans la phrase incipit d’*Un peu la guerre*. Or l’étude des œuvres antérieures en relation avec le troisième cycle d’écriture me pousse à remettre en cause la qualification d’autobiographie au sens (devenu classique) du terme tel que l’explicite Lejeune. Par conséquent, mon analyse se fondera sur une approche cognitive, étayée notamment par les travaux de Martin Conway et ceux de Romain Coutelle, afin de tenter de comprendre de quelle manière a pu se constituer la mémoire autobiographique de Jean Rouaud. [less ▲] Detailed reference viewed: 54 (0 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() in Paradigmes (2023), VI(N°01), 11-26 La pluralité des approches de la folie (médecine, arts, littérature, philosophie, histoire) rend impossible un consensus définitionnel de ce concept. Néanmoins, d’un point de vue étymologique, qu’il ... [more ▼] La pluralité des approches de la folie (médecine, arts, littérature, philosophie, histoire) rend impossible un consensus définitionnel de ce concept. Néanmoins, d’un point de vue étymologique, qu’il s’agisse de *mania* en grec ou de *furor* en latin, quelques uns des sens communs à ces deux mots sont : le délire prophétique, le transport, l’inspiration. Ces trois dénotations partagent l’idée d’une sortie de soi, hors de son bon sens, à des moments précis. Pour les Anciens, le poète est en effet précipité dans un état second par la puissance avec laquelle les muses possèdent son esprit, comme l’explicite Socrate dans le dialogue *Ion* : "Ainsi la Muse crée-t-elle des inspirés et, par l’intermédiaire de ces inspirés, une foule d’enthousiastes se rattachent à elle. Car tous les poètes épiques disent tous leurs beaux poèmes non en vertu d’un art, mais parce qu’ils sont inspirés et possédés, et il en est de même pour les bons poètes lyriques. […] Car ils nous disent, n’est ce pas, les poètes, qu’à des fontaines de miel dans les jardins et les vergers des Muses, [534b] ils cueillent leurs mélodies pour nous les apporter, semblables aux abeilles, ailés comme elles ; ils ont raison, car le poète est chose ailée, légère, et sainte, et il est incapable de créer avant d’être inspiré et transporté et avant que son esprit ait cessé de lui appartenir ; tant qu’il ne possède pas cette inspiration, tout homme est incapable d’être poète et de chanter." Cette théorie de l’enthousiasme peut s’apparenter synthétiquement à l’orphisme, dans la mesure où Orphée a pu aller, de son vivant, au royaume des morts, en revenir et en garder le souvenir. De la même manière, la croyance en la réincarnation des sectes orphiques néoplatoniciennes permet de concevoir que l’âme du poète a bu à la fontaine de Mémoire (Mnémosyne) et se rappelle ainsi son origine divine. De ce fait, l’art du poète est empreint de la divinité, mais ne peut être compris par les hommes dont l’âme s’est abreuvée au Léthé qui leur a donné l’oubli. Parlant une langue inconnue pour le commun des mortels, le poète orphique est alors maudit et rejeté par ses semblables : il est considéré comme fou. Je ne prétends pas défendre les croyances en la réincarnation des âmes, mais j’établis un parallèle entre l’état du poète possédé par les muses, le souvenir du divin qui habite sa langue causant ainsi son ostracisation, et le statut de fou. Cet article ne s’attache pas à étudier la folie représentée à travers des personnages romanesques, mais à appréhender les textes d’un poète que l’on peut qualifier de « fou » à l’aune des règles normatives corsetant de manière de plus en plus drastique les sociétés contemporaines. Je m’intéresserai donc aux écrits de Simon-Gabriel Bonnot3, poète de 23 ans atteint de troubles du spectre de l’autisme (TSA), Asperger à haut potentiel intellectuel. Mon objectif est de montrer comment l’hypersensibilité propre à cette « pathologie » (le terme est à prendre avec beaucoup de précautions) est source de création poétique. Mon corpus est constitué du premier recueil de poèmes de Simon-Gabriel Bonnot, *Courir dans la chair des murs*, publié en 2016, et de l'avant-dernier paru, *La nuit abolie*, 2020, afin d’introduire dans mon étude une dimension diachronique. Je souhaite explorer toutes les manifestations de l’hypersensibilité du poète, quel que soit le sens sollicité. L’acuité anormalement développée avec laquelle Simon-Gabriel Bonnot ressent son environnement peut constituer, pour le lecteur sans trouble de cette nature, une espèce d’initiation aux propriétés charnelles du monde. Cette expérience sensuelle extrême va de pair, chez le poète, avec l’angoisse douloureuse de la vie et de la mort. En d’autres termes, je voudrais montrer que chez le poète de notre corpus, la *furor poetica* n’est pas le fruit d’une possession par les Muses lors de moments d’inspiration circonscrits, mais un état permanent causé par le fonctionnement différent de son système cognitif. Cette recherche se trouve donc au carrefour de la littérature, de la stylistique, de la médecine psychiatrique et des études littéraires cognitives. [less ▲] Detailed reference viewed: 22 (1 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() Book published by Hermann (2023) L’objectif de cet ouvrage est double : il se propose d’interroger et de présenter les derniers développements du dialogue entre les études littéraires et le paradigme scientifique dominant de notre époque ... [more ▼] L’objectif de cet ouvrage est double : il se propose d’interroger et de présenter les derniers développements du dialogue entre les études littéraires et le paradigme scientifique dominant de notre époque, à savoir les sciences cognitives. Le projet de ces dernières est ambitieux : il s’agit de comprendre l’intégralité de l’expérience humaine, y compris le rapport entre notre corps-esprit-cerveau et la fiction, conçue non seulement comme une source de divertissement, mais aussi comme un moyen d’exploration et de connaissance de soi et du monde. Le dialogue entre les études littéraires et les sciences cognitives, apparu dans les années 1970 dans l’espace anglo-saxon, fait l’objet de nouveaux questionnements que les contributeurs de ce volume problématisent dans l’espace universitaire français, où les études littéraires cognitives suscitent l’intérêt d’un nombre grandissant de chercheurs. [less ▲] Detailed reference viewed: 32 (0 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() Presentation (2022, May 01) Detailed reference viewed: 35 (3 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() Presentation (2021, July 02) Dans de remarquables travaux consacrés à l’œuvre complète d’Andreï Makine / Gabriel Osmonde (2019) qui l’ont, entre autres, amenée à forger le concept inédit de transbiographie dans une approche cognitive ... [more ▼] Dans de remarquables travaux consacrés à l’œuvre complète d’Andreï Makine / Gabriel Osmonde (2019) qui l’ont, entre autres, amenée à forger le concept inédit de transbiographie dans une approche cognitive de la littérature, Diana Mistreanu montre de manière convaincante l’influence déterminante que peut avoir un trauma vécu par un auteur sur le processus de sa propre écriture. Il m’est apparu nettement qu’un parallèle pouvait être établi entre ce qui fonde l’œuvre d’Andreï Makine / Gabriel Osmonde et ce qui homogénéise celle de Jean Rouaud, lui aussi victime d’un profond trauma qui ne cesse de s’actualiser sous forme d’avatars, au cours de trente années d’écriture. D’un point de vue générique, les deux premiers cycles de création littéraire roualdienne sont inclassables : ils ne sont ni autobiographiques, ni autofictionnels, quoiqu’ils donnent à voir des indices qui permettraient de rattacher les textes de la période 1990-2010 à ces deux catégories. Ils faut attendre 2014 et le volume 3 de La Vie poétique pour voir apparaître le terme autobiographie dans la phrase incipit d’Un peu la guerre. Or l’étude des œuvres antérieures en relation avec le troisième cycle d’écriture me pousse à remettre en cause la qualification d’autobiographie au sens (devenu classique) du terme tel que l’explicite Lejeune. Par conséquent, mon analyse de fondera sur une approche cognitive, étayée notamment par les travaux de Martin Conway et ceux de Romain Coutelle, afin de tenter de comprendre de quelle manière a pu se constituer la mémoire autobiographique de Jean Rouaud. [less ▲] Detailed reference viewed: 24 (0 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() in Literaport (2020), 7 Detailed reference viewed: 113 (4 UL)![]() ; Freyermuth, Sylvie ![]() Book published by Peter Lang (2019) Detailed reference viewed: 65 (3 UL)![]() ![]() ; Freyermuth, Sylvie ![]() in Freyermuth, Sylvie; Bertrand, Stéphanie (Eds.) Le Nationalisme en littérature : des idées au style (1870-1920) (2019) Detailed reference viewed: 66 (5 UL)![]() ![]() Freyermuth, Sylvie ![]() in Freyermuth, Sylvie; Bertrand, Stéphanie (Eds.) Le Nationalisme en littérature : des idées au style (1870-1920) (2019) Detailed reference viewed: 54 (2 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() in Elseneur (2018), 33 This paper concerns the analysis of the representations of ornamented caves in Jean Rouaud’s work. The study highlights, through strong intertextual relations, the continuum which links the cycles of Jean ... [more ▼] This paper concerns the analysis of the representations of ornamented caves in Jean Rouaud’s work. The study highlights, through strong intertextual relations, the continuum which links the cycles of Jean Rouaud’s creation through this theme, so that it is necessary to go beyond the fascination developed by the author about the prehistorical cave paintings. Then it’s suitable to question the recurrence of the pattern of the ornamented cave in Jean Rouaud’s texts. This work reveals a poetical thought of the writer about emergence of art in Préhistoires (2007); the pictorial art, hidden in the loins of the earth, replaces the tale. La femme promise (2009) also stages an ornamented cave, but this time, it is to think about humanity evolution concerning the beauty and the good. Last, La splendeur escamotée de frère Cheval ou le secret des grottes ornées (2018) traces the passage from a prehistorical cosmogony to author’s poetical metaphysics. [less ▲] Detailed reference viewed: 231 (13 UL)![]() ![]() Freyermuth, Sylvie ![]() in Barthelmebs-Raguin, Hélène; Komur-Thilloy, Greta; Marnette, Sophie (Eds.) et al Le Discours rapporté. Temporalité, histoire, mémoire et patrimoine discursif (2018) Detailed reference viewed: 124 (12 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() Conference given outside the academic context (2017) Detailed reference viewed: 93 (1 UL)![]() ; Freyermuth, Sylvie ![]() Book published by PIE-Peter Lang (2017) Detailed reference viewed: 146 (35 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() Presentation (2017, March 20) Nul n’ignore la grande érudition d’Umberto Eco ni sa curiosité ouvrant son esprit aux plus vastes horizons. C’est pour cette raison que je me suis intéressée aux jeux d’échos qui résonnent dans son œuvre ... [more ▼] Nul n’ignore la grande érudition d’Umberto Eco ni sa curiosité ouvrant son esprit aux plus vastes horizons. C’est pour cette raison que je me suis intéressée aux jeux d’échos qui résonnent dans son œuvre, tout comme à ceux qui peuplent les créations artistiques qui lui rendent hommage. Qu’il s’agisse de littérature, de cinéma, de linguistique, entre autres domaines, les champs qu’explore Eco se construisent en réseaux qui montrent quel prix il a attaché aux œuvres ouvertes. Ce constat me permettra d’organiser ma conférence-projection autour de la question de l’intertextualité (au sens large), en prenant l’exemple du roman Le Nom de la rose, afin de nous diriger en amont vers les Fictions de Borges et en aval vers l’adaptation cinématographique de ce « polar » médiéval qu’a réalisée Annaud. [less ▲] Detailed reference viewed: 81 (4 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() in La Tortue Verte (2017), 7 Detailed reference viewed: 139 (16 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() in La Tortue Verte (2017), 7 Detailed reference viewed: 107 (5 UL)![]() ![]() Freyermuth, Sylvie ![]() in Freyermuth, Sylvie; Jişa, Simona; Goga, Yvonne (Eds.) Des arts visuels à l’écriture romanesque dans l’œuvre de Pierre Michon (2017) Detailed reference viewed: 57 (4 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() Book published by Casa Cărţii de Ştiinţă (2017) Detailed reference viewed: 92 (4 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() in Revue Luxembourgeoise de Littérature Générale et Comparée (2016) Detailed reference viewed: 176 (14 UL)![]() Freyermuth, Sylvie ![]() Presentation (2016, October 26) Detailed reference viewed: 83 (4 UL) |
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