References of "Saintes, Laetitia 50045769"
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See detailGermaine de Staël, citoyenne du monde. Le cosmopolitisme dans l'oeuvre staëlien
Saintes, Laetitia UL

in Lumen: Selected Proceedings from the Canadian Society for Eighteenth-Century Studies (2019), 38(1), 73-88

Dans son "Histoire de la littérature française" (1936), Albert Thibaudet évoque Germaine de Staël comme « le Napoléon de la vie des salons ». Forte de son ascendant dans les salons, dont le sien fait ... [more ▼]

Dans son "Histoire de la littérature française" (1936), Albert Thibaudet évoque Germaine de Staël comme « le Napoléon de la vie des salons ». Forte de son ascendant dans les salons, dont le sien fait figure d’épicentre de la vie intellectuelle, l’écrivaine devient bientôt le centre d’un groupe résolument cosmopolite, salon d’un genre nouveau la suivant « partout où elle se trouve » : le Groupe de Coppet. Comment les écrits de Germaine de Staël reflètent-ils son souci permanent du cosmopolitisme ? C’est ce que nous examinerons au gré d’un parcours dans l’oeuvre staëlien, habité par une curiosité cosmopolite faisant de l’écrivaine une véritable citoyenne du monde. [less ▲]

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See detailD’une marginalité l’autre. Modalités du polémique dans la parole sur l’exil et la proscription de Benjamin Constant et Germaine de Staël
Saintes, Laetitia UL

in Orages (2018), 1(17), 13-42

Paru en février 1814, De l’esprit de conquête et de l’usurpation est signé « Benjamin de Constant-Rebecque, membre du Tribunat, éliminé en 1802 », manière pour l’écrivain de se poser d’emblée comme un ... [more ▼]

Paru en février 1814, De l’esprit de conquête et de l’usurpation est signé « Benjamin de Constant-Rebecque, membre du Tribunat, éliminé en 1802 », manière pour l’écrivain de se poser d’emblée comme un marginal, un exclu de la scène politique impériale. Quelques mois après la mort de l’Empereur déchu paraît Dix années d’exil, ouvrage protéiforme qui voit Germaine de Staël revendiquer, non sans véhémence, son statut de paria aux yeux du pouvoir napoléonien. Trente ans et deux révolutions plus tard, Victor Hugo, fraîchement exilé, donne toute la mesure de son dégoût pour le Second Empire dans Les Châtiments, jouant notamment, pour ce faire, sur le mode pamphlétaire. Pour ces figures d’écrivains exilés ou bannis – fût-ce simplement d’une institution comme le Tribunat –, la persécution exercée par le pouvoir et l’ostracisation qui en résulte, loin d’être dissimulées, sont au contraire exhibées, la rupture revendiquée avec un régime considéré comme illégitime, inique et mensonger. Rupture d’autant plus revendiquée qu’elle s’énonce dans le registre ou le genre pamphlétaire, marginaux par excellence. Tant l’exclusion de Constant, arborée avec fierté, que l’exil de Germaine de Staël et d’Hugo, vécu souvent avec un stoïcisme teinté d’orgueil, choisissent le mode pamphlétaire pour s’exprimer. Loin d’être anodin, ce choix est révélateur de leur volonté de refléter dans l’espace du texte, par le genre ou le registre choisi, la position marginale qui est la leur dans le corps social et politique français : c’est en effet dans un genre ou un registre alternatifs, résolument à part, que bannis et exilés choisissent de dire la précarité et le paradoxe inhérents à leur propre position. À la lumière des écrits précités, nous chercherons à mettre au jour la manière spécifique dont le pamphlet – comme registre ou comme genre, en prose ou en poésie – reflète la volonté de rupture professée par ces figures de l’exil et du bannissement, désir qui ne pourrait trouver à s’exprimer de la même façon dans aucun autre genre. Dans cette perspective, il s’agira entre autres de montrer comment l’écriture pamphlétaire permet comme nulle autre de transfigurer, de sublimer l’indignation du proscrit – laquelle, hissée au rang de sainte colère, permet de faire de son exclusion le signe de son élection. [less ▲]

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See detailLe groupe de Coppet et l’expérience anglaise : des limites d’un idéal. De l’Angleterre dans les correspondances de Germaine de Staël et de Benjamin Constant, de l’Empire à la Restauration
Saintes, Laetitia UL

in Cahiers Staëliens (2018), 1(68), 30-50

Pierre angulaire de la pensée staëlienne, son admiration pour l’Angleterre, terre de liberté, foyer du libéralisme, amène logiquement Germaine de Staël à en faire le terme du « grand voyage » qui la voit ... [more ▼]

Pierre angulaire de la pensée staëlienne, son admiration pour l’Angleterre, terre de liberté, foyer du libéralisme, amène logiquement Germaine de Staël à en faire le terme du « grand voyage » qui la voit, de mai 1812 à juin 1813, « étudier la carte d’Europe pour [s]’enfuir, comme Napoléon l’étudiait pour s’en rendre maître . » À son arrivée à Londres, toutefois, la réalité est tout autre ; très vite, malgré l’accueil triomphal qui lui est réservé, l’écrivaine se trouve en proie à un ennui dévorant, décrit sans fard : « ce que j’éprouve surtout, c’est de l’ennui. […] Tout est ici moins redoutable, mais aussi moins agréable que je ne croyais », confie-t-elle ainsi à Rocca. Désappointée par la « monotonie de la société », elle peine à se sentir « at home » dans une nation dont le modèle politique – monarchie limitée, liberté constitutionnelle – et par-delà civilisationnel a pourtant toujours constitué dans sa pensée un idéal susceptible d’insuffler à la politique française l’élan libéral qui lui fait défaut. L’écrivaine n’est pas la seule, toutefois, à faire l’expérience éprouvante de l’écart entre son idée de l’Angleterre et la réalité locale. Fin 1815, Benjamin Constant, depuis Bruxelles où il vit en semi-exil, redoutant les conséquences de son attitude durant les Cent-Jours, envisage à son tour un séjour en Angleterre, convaincu qu’il pourrait, en devenant « le représentant de la France opprimée », occuper outre-Manche le rôle politique actif qu’il lui est impossible, pour l’heure, de jouer en France. Au mois de janvier 1816, il arrive à Londres ; si l’accueil qui lui est fait est plus discret que celui jadis réservé à Germaine de Staël, Constant ne désespère pas pour autant de devenir une figure majeure de l’opposition. Bientôt, toutefois, son enthousiasme faiblit : un mois après son arrivée, en effet, il semble convaincu d’avoir en idéalisant le modèle anglais commis une erreur regrettable : « je ne me laisserai plus entrainer par l’idée que l’Angleterre seroit un azyle et offriroit un dédommagement . » Plus isolé qu’il n’imaginait l’être, échouant à jouer le rôle actif qu’il convoitait, il est bientôt persuadé de l’existence d’un abyme infranchissable entre le libéralisme tel qu’il le conçoit et celui que pratique une Angleterre qui, dès lors, se mue en un désert de solitude et d’ennui, évoqué par Constant en des termes similaires à ceux qu’employait à l’époque Germaine de Staël. À la lumière des correspondances des deux écrivains et des Journaux intimes de Constant, nous interrogerons les modalités de leur représentation de l’Angleterre lors de leur séjour outre-Manche. Ce faisant, nous chercherons à dégager et à caractériser l’impression éprouvée d’abord par Germaine de Staël, puis par Benjamin Constant, lors de leur séjour anglais : s’agit-il, malgré une foi jusqu’alors non démentie en la viabilité du modèle anglais, d’une simple déception surtout due aux modalités de la sociabilité britannique, ou bien plutôt d’une désillusion plus profonde, occasionnant une distanciation progressive vis-à-vis de cette représentation idéalisée ? Comment ce sentiment de décalage entre l’idéal et la réalité locale se donne-t-il à lire dans leurs écrits ? C’est ce que nous tâcherons de mettre au jour, en donnant également à voir la façon dont, une fois revenus à Paris, les deux écrivains envisagent rétrospectivement leur expérience anglaise au cours de ces années – décisives – qui voient le déclin puis la dislocation de l’Empire, et les débuts tâtonnants de la Restauration. [less ▲]

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See detailDe la barbarie des robes noires. L’affaire La Barre vue sous l’angle des discours voltairiens
Saintes, Laetitia UL

in Cahiers Voltaire (2017), 1(17), 29-53

En 1766, le tribunal d’Abbeville condamne le chevalier de La Barre, accusé de conduite blasphématoire, à la décapitation. Le bûcher sur lequel ses restes sont jetés voit également sacrifier un exemplaire ... [more ▼]

En 1766, le tribunal d’Abbeville condamne le chevalier de La Barre, accusé de conduite blasphématoire, à la décapitation. Le bûcher sur lequel ses restes sont jetés voit également sacrifier un exemplaire du Dictionnaire philosophique : aux yeux de l’accusation, la responsabilité de Voltaire dans l’affaire ne fait aucun doute. S’appuyant sur la correspondance voltairienne relative à ce moment, le présent article tente d’apporter un éclairage nouveau sur les modalités de mobilisation des différents discours produits. Il s’emploie également à déterminer l’incidence, sur le discours, de la diffusion publique des mémoires en défense et, à l’inverse, du secret entourant le discours de l’accusation. Est enfin abordée la question corrélative de la réception par l’opinion des discours des deux parties, révélatrice de leurs conceptions respectives du rôle des gens de lettres dans la vie publique. [less ▲]

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See detailSuivre « le char d’une femme célèbre » : Benjamin Constant et Germaine de Staël face à la question du genre
Saintes, Laetitia UL

in Loxias (2016), XIII

S’appuyant sur les Journaux intimes de Benjamin Constant et la littérature critique à leur propos, le présent article se penche sur la façon dont cet adepte de l’introspection perçoit les conventions ... [more ▼]

S’appuyant sur les Journaux intimes de Benjamin Constant et la littérature critique à leur propos, le présent article se penche sur la façon dont cet adepte de l’introspection perçoit les conventions genrées de son temps et, à l’aune de cette norme, la lecture qu’il fait de son propre rôle dans sa relation avec Germaine de Staël, relation qu’il n’hésite pas à qualifier d’exceptionnelle. Le propos se centre sur la façon dont l’écrivain exprime cette perception dans l’intimité absolue de ses Journaux intimes, lieu privilégié d’une quête identitaire et d’une construction de soi qui culminent dans Amélie et Germaine, son premier journal, où Constant procède à une auto-analyse à la lumière de ses rapports avec les deux femmes. L’article cherche à montrer comment Constant, déchiré entre un désir d’émancipation qui est aussi une aspiration à la gloire et une peur du changement qui le paralyse, tente, dans cet espace de l’intime, de définir son identité et d’agir sur son être profond, afin de pouvoir envisager l’avenir. [less ▲]

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